Les canonnières
Les canonnières sont des ouvertures pratiquées dans un mur de défense pour le tir au canon, ou plutôt d’armes à feu de petits calibres, portatives ou semi-portative. (Couleuvrines).
Verdelles présente deux types de canonnières :
Canonnière fixe
Jusqu’au XVe siècle, les canonnières sont d’abord de forme circulaire. Un ébrasement interne permet de positionner son arme.
Canonnière à la française
Avec le progrès de l’artillerie les canonnières évoluent vers un type dit « à la française ». Cette canonnière se distingue par un double ébrasement externe-interne qui permet d’avoir un large angle de tir sur une cible lointaine. Ce type de canonnière annonce une nouvelle génération de châteaux mieux adaptés aux canons de moyens et petits calibres, ainsi que les arquebuses portées à l’épaule.
Le plan de feu
À Verdelles le plan de feu est soigneusement réfléchi, il est de type rasant et croisé afin d’éviter les angles morts. L’entrée est particulièrement bien gardée, grâce à une canonnière venant compléter, au rez-de-chaussée, l’angle de feu du sous-sol.
Son utilisation est attestée à la fin du XVIe siècle lors des guerres de religion. Le seigneur de Verdelles a alors investi dans 40 livres de poudre et d’artillerie, embauché 10 hommes d’armes et un maçon pour renforcer les fortifications.
Le pont-levis
Une petite porte signale l’emplacement d’un pont-levis « à flèche ». Un contrepoids à l’intérieur de la tour et deux flèches de bois, permettent d’abaisser ou de relever le pont-levis. En position fermée, les flèches s’encastrent dans les deux rainures au dessus de la porte.
Il s’agit d’une porte piétonne. Ce n’est pas la porte principale et hormis desservir le sous-sol, on ne connaît pas exactement son utilisation. Pour les seigneurs de Verdelles, ce pont-levis avait une valeur très symbolique : au XVIe siècle René Ier Leclerc de Juigné, décrivait Verdelles comme une « maison forte à pont levé » ! C’était un moyen de déclarer l’ancienneté de sa noblesse.
Mâchicoulis
Les deux tours rectangulaires sont couronnées chacune d’une galerie de mâchicoulis. Cette galerie en brique est soutenue par des consoles en pierre. Les galeries se rejoignent par des loggias et des escaliers. Cela forme un chemins de ronde d’où des projectiles variés peuvent être lancés : pierres, eau… mais surtout pas de l’huile.