La construction à la fin du XVe siècle
Les matériaux
Hormis le procès de Verdelles, le chantier de construction de Verdelles laisse peu de traces dans les textes.
Les aveux de la fin du XVe siècle font mention de l’utilisation des bois de Beletain pour construire et bâtir le lieu de Verdelles. Le seigneur de Verdelles a droit de « prendre boys a toutes mes affaires et necessitudes tant pour la reparation et ediffication de mondit habergement de Verdelles que des mes dites mestayeries et aussy pour mon chauffage toutte fois que bon me semble (…) et puis prendre bois esdicts bois de Beletain pour la réparation et ediffications de mes maisons de Poillé appellées les salles de Verdelles et le grand Perrin et pour le chauffage d’iceux et aussy pour la réparation de mes moulins de Verdelles et pour l’eschauffage d’iceux et aussi pour la réparation de mes moulins de Verdelles estant audit Poillé ».
Hormis, la pierre de Bernay des ouvertures, les pierres des Rairies formant les escaliers, le tuffeaux de Saumur des lucarnes et l’ardoise angevines du toit, tous les matériaux de constructions proviennent du site même ou de ses environs immédiats. Les murs sont faits de moellons de calcaire du pays avec des chaines d’angles en grès erratique voisin, le chemin de ronde est en brique.
Grès roussard
Silex
Pierre de Bernay
Tuffeau
Traces du chantier
Un chantier tel que celui de Verdelles a demandé un certain nombre de matériels et installations à commencer par les échafaudages dont on voit la trace avec les trous de boulin.
On peut imaginer que des système de levages ont été utilisé tels que « griffes », « treuils » « grues »… mais aussi des chevaux et mulets pour transporter les matériaux.
Les corps de métiers
Les corps de métiers ont eux aussi été très nombreux pour la construction : maçons, manouvriers, charpentiers, couvreurs, sculpteurs, menuisiers, serruriers… Aucun texte ne les énumère en 1490, mais à la fin du XVIe siècle, en 1568, des réparations sont effectuées à Verdelles : les comptes énumèrent maçons, menuisier, serrurier, vitrier :
« Item compte lesd. Jacques en mise la somme de douze livres payé à Louys Royne menuizier pour trois demys cloisons et trois portes par luy faittes et mizes au chasteau de Verdelles estant and mil cinq cent soixant huit
Item la somme de seize livre payé par led deffunct a Hamonniere vitrier pour la réparation des vitres du chasteau de Verdelles par lui faittes en l’an mil cinq cint soixante et huit
Item a semblablement payé a François Delloirs serrurier la somme de six livres dix sept cens pour plusieurs choses par luy faittes de son maitier audit chasteau de Verdelles en l’année mil cinq cens soixante et huit
Item la somme de neuf livres a René Maubourger maczon pour avoir raconstre et réparer le four à ban de Poillé et plusieurs autres choses audit chasteau de Verdelles
Item François Hamonier vitrier pour la réparation de la cloison de la basse salle de Verdelles la somme de vingt quatre livres »
